Riz de EcoRice

EcoRice Niigata produit deux sortes de riz : l’un sans pesticides, l’autre à teneur réduite en pesticides. Le premier étant cultivé sans aucune trace de pesticides, et le second n’en utilisant que d’infimes quantités, tous deux sont respectueux de l’environnement. Dans nos rizières en culture, l’environnement est parfaitement propre : têtards et tortues y nagent, libellules et lucioles s’envolent, dans un décor respirant l’abondance naturelle de nos campagnes.

Une culture à teneur réduite en pesticides

Notre riz est cultivé en toute conformité avec les directives du Ministère japonais de l’agriculture, des forêts et de la pêche. Paille, balle et son de riz sont par ailleurs replacés dans les rizières après récolte afin de nourrir les sols et de contribuer à une agriculture circulaire.

Les différentes méthodes de culture biologique

– Avec du son de riz :

Les granulés à base de son de riz (soit du son aggloméré) sont répandus dans la rizière après l’étape de la plantation. Ils gonflent alors dans l’eau et la rendent boueuse, formant une couche visqueuse qui prévient l’apparition de mauvaises herbes. Le son de riz, riche en éléments nutritifs, sert également d’engrais. Quant à ses inconvénients, il est difficile de le semer au bon moment, ce qui peut minorer ses effets. L’apparition de nombreuses mauvaises herbes est alors à craindre.

– Avec un paillis de papier :

Les semis sont plantés tout en recouvrant la rizière d’un paillis de papier au moyen d’une machine conçue à cet effet.

Jusqu’alors, on utilisait pour ce faire principalement des matériaux de paillage conventionnels comme le polyéthylène agricole en film, lesquels ont fini par poser un problème environnemental.

Le paillis de papier prévient l’apparition de mauvaises herbes en empêchant les rayons du soleil d’atteindre les zones où il a été posé.

Respectueux de l’environnement, il met environ deux mois pour se décomposer, sans laisser de déchets.

Quant à ses inconvénients, une longue période de culture sous paillis de papier peut conduire à l’apparition de nombreux micro-organismes accélérant la décomposition du paillage, ce qui réduit son action de moitié et laisse proliférer quantité de mauvaises herbes.

Les coûts engendrés par cette méthode sont également assez importants.

– Avec des canards colvert :

Le colvert, en nageant dans la rizière, brouille l’eau, mange les mauvaises herbes et prévient leur prolifération. Il se nourrit également d’insectes accrochés au riz. Quant à ses inconvénients, il est très difficile à contrôler. S’ils sont trop nourris, les canards se relâcheront et laisseront pousser les mauvaises herbes. Cette méthode s’avère également coûteuse, car ils peuvent s’échapper ou être mangés par des prédateurs tels que les ratons laveurs.

– En désherbant avec des chaînes :

Une fois les semis plantés, des chaînes attachées à un bâton ou une machine sont traînées à travers l’eau profonde des rizières pour éliminer physiquement les germes de mauvaises herbes. S’il se fait accrocher par une chaîne, le riz n’est pas déraciné pour autant, car il se courbe comme une feuille de saule.

Les étudiantes de l’université Tôkyô Kasei ont également testé cette méthode dans le cadre de leurs expérimentations agricoles.

– En désherbant manuellement :

Tâche la plus pénible de la riziculture. Les agriculteurs de jadis enlevaient tous les mauvaises herbes à la main. Nos étudiantes ont également fait l’expérience de ce travail, et semblaient très heureuses en retirant les mauvaises herbes des rizières.

– Avec une machine à désherber :

On pousse un désherbant mécanique à l’ancienne entre les rangs de plants de riz, pour piéger les mauvaises herbes dans l’eau.

Une agriculture intelligente

EcoRice Niigata n’hésite pas à faire appel aux dernières technologies agricoles en employant dans ses rizières des robots et des drones, ainsi que l’Internet des objets (IoT) et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

– Aigamo Robot


Un robot de désherbage de la taille d’un canard colvert, qui parcourt les rizières sur ses chenilles. Peut être télécommandé à distance.

– Télédétection par drone

Le suivi des rizières, jusqu’ici réalisé à l’aide de satellites artificiels, utilise à présent les dernières technologies en matière de drones et de GPS, permettant de récolter à faible coût des données précises et détaillées. Les données visuelles des rizières captées par le drone permettent de suivre la croissance de la rizière et de circonscrire l’usage des engrais et autres produits chimiques aux seules zones à faible croissance. Cette méthode permet de réduire la quantité d’engrais et de pesticides gaspillés, tout en maîtrisant les coûts.

– Drones d’épandage d’engrais et de pesticides

Pour pulvériser des pesticides sur un hectare de terrain, un drone n’a besoin que de dix minutes au lieu de l’heure qu’il faudrait à une personne équipée d’un pulvérisateur électrique sur le dos.

Il est aussi possible de pulvériser automatiquement des engrais et pesticides en fonction des données obtenues grâce à la télédétection précédemment évoquée.

Dans la riziculture, la télédétection a permis d’augmenter les rendements et de réduire les frais, pour un rapport satisfaisant entre coûts et efficacité.

À travers nos collaborations avec un institut technique local et ses robots agricoles, un lycée agricole avec lequel nous faisons du saké, ou encore une école primaire dont nous cultivons les rizières en milieu urbain, c’est à l’avenir du riz et de l’agriculture que nous nous intéressons.